Programme : réhabilitation d’un immeuble de 18 logements sociaux et de bureaux en site occupé
Maître d’ouvrage : Opac du Rhône
Architecte : l’Atelier 127
Économiste : l’Atelier 127
Bureau d’études fluides : M.C.I.
Surface : 2 450 m2 SHON
Coût : 701 672 € HT
Avancement : livré en 2013
Label énergétique : Catégorie F à C
Au sein du quartier d’affaires de la Part-Dieu, et face au nouveau palais de justice de la ville de Lyon, la résidence Créqui est un immeuble mixte de 18 logements sociaux et de bureaux au rez-de-chaussée. La réhabilitation, réalisée en site occupé, concernait à la fois l’amélioration thermique de la résidence et la mise en sécurité des parties communes, à travers la création d’un désenfumage. Le renforcement de l’enveloppe a été obtenu avec la pose d’une isolation extérieure enduite en blanc et le remplacement de l’ensemble des menuiseries. Combinée avec la création d’une VMC hygro B, l’intervention a permis de passer d’un bâtiment ayant une étiquette énergétique de F (plus de 331 kWh/m2/an) à une étiquette énergétique B (51 à 90 kWh/m2/an).
Dépassant la simple réponse au programme, une réhabilitation est souvent l’occasion de répondre aux désordres visuels mais également d’usage d’un bâtiment existant. Au-delà du simple constat visuel, la phase diagnostique d’une opération est l’occasion d’échanger avec les locataires. Suite à ses rencontres il est apparu que deux problèmes concernaient tous les occupants. Les persiennes existantes sur les balcons ne sont pas fonctionnelles, débattant sur la totalité du balcon lors de leur manipulation. Et la construction du palais de justice de Lyon, une quinzaine d’années plus tôt, a créé des vues plongeantes dans les logements depuis la salle des pas perdus. La gêne et le manque d’intimité étaient tels que certains occupants n’ouvraient plus leurs volets.
La solution aux problèmes s’est imposée d’elle-même. S’appuyant sur la modénature existante, marquée par des corniches filantes, l’intervention a mis en place des volets coulissants. Réalisés en métal déployé, ils ne sont pas occultant. Laissant passer la lumière, ils jouent un rôle de claustra, privatisant les parties privatives tout en préservant les apports lumineux. En coulissant, leur manipulation n’empiète pas sur la surface des balcons et permet un réglage fin de la filtration.
La modénature existante a été également rhabillée de métal, matériau fortement présent sur les bâtiments mitoyens. Soulignant les volumes existants, effet renforcé par la teinte sombre contrastant avec l’enduit, ce choix possède de nombreux avantages. Habillant les corniches, il permet de cacher les coulisses des volets. Recouvrant l’ensemble des ressauts, il assure une meilleure pérennité à la façade, n’étant pas sujet aux éclats et fissures dus aux écarts de température.
L’intervention, au départ simple amélioration thermique, a permis de réinsérer le bâtiment dans son contexte en réactualisant son esthétique. Elle a également permis d’augmenter le confort d’usage des occupants, en leur permettant de se réapproprier leur logement et leur prolongement extérieur.